Ce n’est pas un scoop. Cela fait quelques années que les autorités sanitaires françaises tirent la sonnette d’alarme. Les déodorants que nous utilisons quotidiennement contiennent de l’aluminium. Une substance très dangereuse pour notre santé. Si certaines institutions essaient de minimiser ses dangers, d’autres s’insurgent de son non retrait du marché. Entre mensonge et vérité, zoom sur les déodorants et leur toxicité.

L’aluminium : efficace mais toxique

L’aluminium est utilisé dans les déodorants parce qu’il a cette faculté de capter l’eau et de minimiser l’ouverture des pores des glandes sudoripares. Contrairement aux déodorants qui ne font que masquer les mauvaises odeurs, les anti-transpirants à l’aluminium eux, stoppent la transpiration de façon radicale et optimale. Mais si l’aluminium est une substance efficace, il n’est pourtant pas sans danger. Il serait même responsable de plusieurs maladies. C’est ce qui a amené les autorités sanitaires à appeler à réduire à 0,6 % la concentration des sels d’aluminium dans les produits d’hygiène comme les déodorants.

Tout le monde ne prend pas le temps de lire la liste des composants de son déodorant. Et pourtant, nous devrions tous le faire.  Même s’ils sont écrits en tout petit, il faut prendre le temps de lire attentivement les étiquettes. Quitte à sortir la loupe ^^ !

 

L’aluminium et le cancer

Derrière chaque scandale sanitaire, il y a toujours une volonté d’étouffer des vérités. Ainsi, même si certaines autorités s’accordent à dire qu’aucun lien entre le cancer et l’aluminium ne peut être établi, de nombreux médecins eux, affirment le contraire. Pour ces derniers, l’exposition à l’aluminium par voie cutanée peut être source de cancer. En effet, les sels d’aluminium sont solubles dans les graisses et dans l’eau,et peuvent par conséquent pénétrer  facilement l’organisme par la peau .Très souvent, il existe un lien étroit entre le trichlorure d’aluminium et le cancer du sein. Il n’est pas question ici d’affirmer que l’aluminium serait directement la cause du cancer. L’on peut seulement dire qu’associé à d’autres facteurs, il contribue au développement du cancer du sein.

L’aluminium passe par la peau

Pour étayer leur thèse, des professeurs comme André Picot ont testé le trichlorure directement sur la peau. Il s’est avéré que l’aluminium passait par les réseaux lymphatiques au niveau des aisselles.

Fatigue quand tu nous tiens

Les sels d’aluminium ont pour fonction d’empêcher la transpiration. Le souci est qu’ils pénètrent dans l’organisme.  Des médecins se sont intéressés au cas d’une femme qui souffrait de grosse fatigue sans en connaître la raison. Il s’est avéré qu’en creusant un peu, cette dernière utilisait chaque jour un anti-transpirant, et ce pendant quatre années consécutives. Des analyses ont révélé un taux d’aluminium extrêmement élevé dans le sang, par rapport à la normale.

Il lui a été demandé d’arrêter l’usage de son déodorant. Et ce n’est qu’au bout de 8 mois seulement que le taux d’aluminium a baissé complètement. La preuve irréfutable que l’aluminium présent dans le sang avait pour origine l’anti-transpirant. Une fois, la preuve établie, il a fallu comprendre le processus de propagation de l’aluminium dans le corps.

Les chercheurs ont utilisé de la peau humaine afin de démontrer ce qu’ils avançaient. Il en est ressorti que :

  • Sur une peau intacte, le passage de l’aluminium est faible,
  • Sur une peau épilée, rasée ou présentant des lésions, le passage de l’aluminium était important. En effet, on a constaté une circulation 6 fois plus importante aussi bien dans le derme que dans l’épiderme.

Une fois dans l’organisme, l’aluminium circule librement et peut aller se loger dans les os. D’ailleurs, il peut également atteindre le cerveau, en traversant la barrière entre le sang et le cerveau. L’aluminium est très toxique pour les cellules cérébrales et accélérerait leur vieillissement.  Il serait même responsable de maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson. Pour autant les grands groupes de cosmétiques semblent ne pas être du même avis.

 

Un déodorant maison et écolo

Le scandale des sels d’aluminium a poussé bon nombre de consommateurs à chercher une alternative à leur anti-transpirant habituel. Pierre d’alun, huile de coco, huiles essentielles, il existe plusieurs façons de remplacer son déodorant. Des solutions écologiques et pas chères ; en voici d’ailleurs quelques unes :

La pierre d’alun en déodorant

Qu’elle soit naturelle (potassium) ou de synthèse (amonium), la pierre d’alun est composée de sels complexes. Ces derniers faiblement solubles dans l’eau et dans les graisses, ce qu’il fait qu’elle ne présente aucun danger.  La façon la plus simple d’utilisation est l’application à même la peau. Il faut mouiller la pierre et la passer sous l’aisselle. Vous pouvez y ajouter une goutte d’huile essentielle de Citron ou de Palmarosa.

Déodorant au bicarbonate et à l’huile de coco

Voici une recette rapide de déodorant efficace et facile à faire. Avec seulement 3 ingrédients, offrez-vous un déo maison 😉 !

Il vous faudra donc :

  • 2 cuillères à soupe de bicarbonate de soude,
  • 2 cuillères à soupe de fécule de maïs,
  • 3 cuillères à soupe d’huile de noix de cocovierge (bio de préférence). Elle doit être fondue ou très molle.
  • 5 gouttes d’huile essentielle de Palmarosa (facultatif).

Préparation 

Dans un bol, mélangez le bicarbonate et la fécule. Ajoutez l’huile de coco et mélangez jusqu’à obtention d’un mélange crémeux.  Versez le mélange dans un petit moule en silicone (comme ceux des muffins). Mettre au frigo quelques heures le temps qu’il durcisse. Ensuite, démoulez le déo et appliquez-le sur votre peau. Si vous voulez l’appliquer comme une crème, gardez-le à température ambiante. En revanche, si vous préférez la texture solide, gardez-le au frais.

Les débats sanitaires ne sont pas prêts de s’éteindre. C’est pourquoi il est important de se tourner vers des astuces naturelles. Et vous les filles, êtes-vous déo maison ou choisissez-vous le vôtre dans les rayons de votre supermarché ?

Dites-nous tout ! )