Il était une fois l’histoire d’une jeune fille qui ne comprenait pas sa place dans le monde…

C’est l’histoire d’une jeune fille, il n’y a pas si longtemps de cela, qui était souvent triste et en colère devant le monde qui l’entourait. Elle s’indignait beaucoup devant la société et les faits de l’Homme, recherchant toujours des coupables à son état de malaise, à ses questionnements sans réponse, ne comprenant pas le sens de la vie ici-bas…

A quoi bon faire partie de cette vie individualiste, matérialiste, où la course aux profits est le seul objectif à mener, quitte à écraser son prochain ?

Elle ne se reconnaissait pas dans cela et son cœur saignait souvent en regardant le monde de sa petite échelle d’être humain. Elle pleurait souvent sans comprendre pourquoi.

Cette jeune fille n’était pas toujours gentille avec ses parents d’ailleurs, trop préoccupée par sa quête de vérité et la colère qui l’habitait. Elle préférait se réfugier dans les soirées, faire la fête pour oublier. Elle n’ouvrait que peu son cœur car elle avait peur d’être blessée.

Et puis un beau jour une amie à elle lui prêta un livre. Elle le laissa un moment fermé sur sa table de chevet, avant qu’un soir, pris d’une insomnie, elle l’ouvrit… Un livre qui, à sa seule lecture, est venu apaiser son cœur. Tout s’éclaircissait… Sa façon de voir les choses depuis toute petite, de voir le monde comme elle l’entendait, tout était écrit devant elle, noir sur blanc !

Cette jeune fille, c’est moi. Et ce livre, c’est le qu’ran (coran).

J’ai pris le temps de lire, d’étudier, d’échanger, puis rapidement l’envie de me remettre à prier est arrivé. Dans les mois qui ont suivi, j’ai prononcé devant témoins mon attestation de foi (shahada). Je n’ai pas de mots pour décrire l’amour inégalable que j’ai ressenti descendre sur moi à cet instant-là, et depuis cet amour ne m’a plus jamais quitté.

Aujourd’hui, je ne suis plus cette jeune fille révoltée. La révolte a laissé place à l’apaisement et aux saines convictions.

L’Islam m’a appris le bon comportement et la voie de droiture. Il m’a appris la patience dans chaque épreuve et moment de la vie. Il m’a appris à sourire, à ne pas me moquer, à ne pas me plaindre, à accepter ce qui arrivait en bien comme en mal sur mon chemin, m’a enseigné la modestie et l’humilité. J’aime me coucher le soir en me disant « demain j’essaierai d’être une meilleure personne que celle que j’ai été aujourd’hui ».

Depuis, je me suis également rattrapée et je dis aux gens que j’aime que je les aime, car l’islam m’a appris à ne pas rougir de dévoiler mes sentiments, qu’il était même bon d’en remplir le cœur de ses proches.

Mon père m’a récemment dit pour la première fois « Ma fille, tu es un trésor, tu es pleine de bonté avec tes parents ». AL HAMDULILAH.

Mon trésor à moi c’est l’Islam, car c’est à travers Allah azzawajel que je suis remplie d’amour pour mes parents, pour ma famille, pour mes proches, pour tout ce qui m’entoure, pour tout ce qui est créé sur terre, et même pour des inconnus ici ou à l’autre bout du monde… Je pense souvent à mes frères et sœurs dans le monde qui connaissent la faim, le froid, qui n’ont pas de toit au dessus de leur tête, qui sont dans des pays en guerre, qui subissent la perte de leurs proches… et je prie pour eux.

L’Islam, c’est ce qui fait que dans chacune de mes journées, la tristesse, la colère, l’angoisse, l’envie… s’évaporent aussi vite que des gouttes d’eau au soleil. C’est la lumière de ma vie, de mon cœur, de mes jours et de mes nuits. C’est pour cela que je n’oublie pas cinq fois par jour de poser mon front sur le sol pour remercier Dieu pour tous ses bienfaits. Je n’ai pas de mots assez forts pour décrire l’immense joie et fierté de savoir qu’IL m’a rappelé à Lui, et je prie chaque jour pour que je puisse me rapprocher de LUI un peu plus encore et toujours.

Être musulmane dans le contexte sociétal actuel des amalgames et des extrémismes quelques qu’ils soient, n’est certes pas chose aisée. C’est pour cela que je me sens obligée en tant que française convertie de prendre la plume, de m’exprimer sur le sujet. Avec pour seul réponse l’amour, comme nous l’a enseigné notre Prophète bien aimé (salla al’lahou ‘alayhi wa salam). L’amour, cette même arme indestructible face à l’ignorance, à la haine, au mépris de l’autre… car elle est bien implantée dans mon cœur et ça personne ne pourra me l’enlever.

S’il y a des gens qui ne veulent pas vivre ENSEMBLE en société, qui sont dérangés par la présence de l’altérité, ce n’est malheureusement pas de mon fait. J’aimerais simplement dire à ces personnes que je les aime car l’Islam m’a enseigné avant tout un message universel et humaniste, et m’a appris à me soucier de l’autre comme je me soucierais de ma propre personne. L’Islam appelle les Humains à se réunir et non = 0 se diviser. Aussi je prie pour ces personnes car il ne doit pas être facile de vivre avec un cœur cerclé et animé par le rejet de l’autre.

Je souhaite à chacun de pouvoir ressentir le bonheur que je ressens au quotidien, et c’est pour cela que je suis fière et heureuse de pouvoir dire AL HAMDULILAH je suis musulmane.

… Et cette jeune fille a ouvert un livre qui a transformé sa vie, son rapport à elle-même, aux autres, au monde qui l’entoure. Et c’est ainsi que cette jeune fille vécut heureuse jusqu’à la fin des temps.

Aude votre sœur fillah

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