Qu’est-ce que la procrastination ?
Selon notre ami Wikipédia la procrastination se définit comme telle :
La procrastination (du latin pro, qui signifie « en avant » et crastinus qui signifie « du lendemain ») est une tendance à remettre systématiquement au lendemain des actions (qu’elles soient limitées à un domaine précis de la vie quotidienne ou non). Le « retardataire chronique », appelé procrastinateur, n’arrive pas à se « mettre au travail », surtout lorsque cela ne lui procure pas de satisfaction immédiate.
Pfiou ! Il est fort probable que beaucoup se soient reconnues dans cette définition. Pas de quoi culpabiliser, le tout étant de repartir sur de bonnes bases inchaa Allah !
Comment fonctionne le procrastinateur ?
Le procrastinateur ne fonctionne que sous la contrainte, la dernière minute. Il a le sentiment d’être intouchable et ne travaille que s’il est submergé par l’adrénaline. Il a cette fâcheuse tendance à attendre d’être pris à la gorge, d’être au pied du mur, pour daigner se bouger. C’est d’ailleurs très souvent la veille où son travail doit être rendu qu’il sursaute. Et le voilà, gonflé à bloc, habité par une force presque surnaturelle, à donner le meilleur de lui-même pour accomplir sa tâche. Productif un court instant. Si certains estiment que le travail fourni à la dernière minute sera moins bon que si le procrastinateur s’y était pris à l’avance, le principal concerné lui est au summum de son imagination, sa créativité à la limite de la jubilation … Comme si cette pression avait développé ses facultés au centuple. Difficile à comprendre les procrastinateurs ! Les procrastinatrices aussi, puisque les femmes autant que les hommes sont touchées par la procrastination.
Le procrastineur premier pénalisé
Travailler avec un procrastineur n’est pas chose aisée, surtout lorsque l’on doit travailler en groupe et fournir un travail commun. Report de tâches, fausses excuses, manque d’entrain, stress de dernière minute, toutes ces petites choses rendent le travail d’équipe pénible, voire même désagréable. Au-delà de cette ambiance anxiogène, la première personne pénalisée est le procrastineur lui-même et pour cause :
- Il est rongé de culpabilité à mesure que son travail s’accumule, qu’il soit remis encore et toujours à demain,
- Il finit par ne plus avoir la force d’avancer tant dans le domaine professionnel que personnel. Aussi son quotidien, son équilibre sont mis à mal,
- La procrastination entraîne chez l’individu une montée de stress. Une angoisse liée au temps qui défile, à une deadline qui se fait proche, et à un travail au point mort.
Et pourtant l’envie de changer ne manque pas. Un paradoxe lorsque l’on sait que s’il se réformait, son travail sera indéniablement productif…
Les remèdes à la procrastination
La procrastination concernerait beaucoup plus de monde qu’on ne le pense. Il n’y a pas de miracle, et elle n’est pas une maladie. Il existe cependant quelques attitudes à adopter afin de s’en prémunir au maximum. Si vous faites partie de ce genre de personnes, voici comment échapper à la procrastination :
- Commencez par refuser tout ce qui entrave votre travail, tout ce qui pourrait nuire à vos tâches déjà planifiées. Il n’est pas question de se rajouter du travail, ou de s’engager dans d’autres sollicitations si votre objectif premier n’est pas atteint. N’ayant pas peur de dire non. L’on peut toujours s’affirmer sans froisser l’autre. Vous devez apprendre à passer avant les autres,
- Pourquoi remettre à après ce que je peux faire maintenant ? C’est la question que vous devez prendre l’habitude de vous poser lorsque vous êtes face à une tâche. Faites-le maintenant et apprenez à évaluer les urgences, à les distinguer des choses qui peuvent attendre.
- Post it ! Eh oui, ces petits billets jaunes n’ont pas été inventés pour rien ^^. Apprenez à noter systématiquement ce que vous devez faire dans la journée. Rien de tel que d’avoir un aperçu des grandes lignes de son quotidien sous les yeux. On s’organise, on y voit plus clair.
- On commence toujours par ce que l’on considère comme une tâche lourde. Une fois que ce qui nous est embêtant est passé, tout va comme sur des roulettes.
- Aussitôt un courrier arrivé, j’y réponds. Plus les demandes seront traitées rapidement, moins je serai submergée. D’ailleurs, cela permet aussi qu’aucune tâche ne parte aux oubliettes.
- Je n’attends plus la dernière minute pour m’atteler à mon travail. Je mets sur papier le projet afin qu’il prenne déjà vie dans ma tête. Je ne marche plus au stress afin d’être plus efficace, plus productive.
Utopie ou réalité ?
On a tous cette tendance, certes certain(e)s plus que d’autres, à avoir peur de se lancer dans un projet de grande envergure, un projet que l’on chérit, un projet important à nos yeux. On est là, on tourne autour du pot, et on finit par procrastiner de manière intelligente. C’est à dire que l’on va procrastiner si bien que même si l’on commence à analyser ce projet, à demander l’avis d’un œil extérieur, on ne réalise pas forcément que l’on procrastine. D’ailleurs, même les personnes qui nous entourent sont persuadées que nous nous impliquons réellement dans notre projet. Et parmi les signes flagrants et typiques de notre procrastination, le fait de se noyer dans des lectures, des formations à n’en plus finir, de la documentation interminable, sur un même sujet central, sans que l’once de la naissance de notre projet ne pointe le bout de son nez !
Se former oui, se leurrer non
Il est important de savoir faire la différence entre la nécessité de se former, et le temps que l’on perd à tourner autour du pot. Il est indispensable de connaître, d’apprivoiser le terrain sur lequel on désire s’aventurer. Mais cette quête d’informations a ses limites, et tôt ou tard il faut se décider à se jeter à l’eau, être en phase avec la réalité, accepter de faire le grand saut. Et c’est toute la difficulté que rencontre le procrastineur. Il doit absolument se dire que peu importe le projet qu’il désire entamer, les connaissances ne seront jamais toutes totalement assimilées. Et la meilleure façon de les apprendre, les découvrir, est de mettre un pied à l’étrier, car une information non utilisée, non mise en pratique dans la vie de tous les jours, est une information vaine, qui n’a aucune véritable valeur.
A celles qui ont laissé de côté leur(s) rêve(s) parce qu’englouti(e)s par la procrastination, ou à celles et ceux qui ont mis en pause leur projet inachevé, retroussez vos manches et cessez donc de procrastiner ! Voici venu le temps du grand changement,du concret, ^^.
Crédit photo : nivana / 123RF Banque d’images
assalam Alaykoum wowww barak’Allahu fikoum pour ce magnifique article plein de motivation
!
Bizarrement ou pas d’ailleurs, c’est pendant le mois de Ramadan où je procrastine le moins ! Durant ce mois je suis pleine de motivation.