Tous les parents s’interrogent sur les gestes à faire ou à éviter pour que leurs enfants partagent sans rechigner. Que ce soit leur goûter ou leur jouet, les enfants ont parfois, voire souvent, du mal à se séparer de ce qui leur appartient. Et cela nous exaspère. Avenue des sœurs vous propose de (re)-découvrir les 7 règles de vie tirées de notre quotidien qui inciteront vos enfants à aimer le partage.

Et si pour partager il fallait commencer par imiter ?

Très tôt les enfants agissent par mimétisme. La plupart de leurs gestes et de leurs paroles sont reproduits par imitation des personnes qui les entourent. Et qui est le plus proche d’eux ? Nous, parents, avons cette capacité d’influencer leur comportement. Dès leur plus bas âge, commencer par partager avec eux de notre temps et des règles de vie essentielles fait déjà office d’éducation vers le sens du partage.

  1. Être généreux, une qualité contagieuse

Comment vouloir de ses enfants qu’ils soient à l’aise avec le fait de partager leurs affaires, si l’on ne porte pas en nous cette qualité. Incarner ce que l’on désire trouver chez nos enfants est une règle de base. En cela, nous avons la responsabilité de leur apporter assez de preuves concrètes dans nos quotidiens les incitant à faire de même.

Aimer partager revient à prendre plaisir à offrir de nos biens. Si l’on est soi-même convaincu que donner de ce que l’on apprécie le plus est une joie du cœur cela se verra. Et se transmettra.

  1. Faire l’aumône, et être équitable

L’aumône est une œuvre aux multiples bienfaits. N’oublions pas qu’elle représente aussi un des devoirs que l’on doit enseigner à nos enfants. Et quel meilleur enseignement que celui par l’exemple ? Offrir l’aumône à nos enfants est déjà en lui un signe de reconnaissance de la valeur du partage. Faisons en sorte qu’ils le prennent inchaAllah en exemple.

Rappelons-nous l’histoire de la pauvre femme venue demander l’aumône à la porte de notre Mère Aicha, qu’Allah l’agrée.

« Un jour, une femme est entrée chez moi avec deux petites filles pour me demander une aumône. Mais elle n’a trouvé chez moi qu’une datte que je lui ai donnée. Alors, elle a pris le fruit, l’a partagé en deux et l’a distribué moitié moitié entre les deux filles, sans en manger aucune parcelle. Puis, à ce moment-là, juste à leur sortie, j’ai raconté leur récit devant le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa salam), qui venant d’entrer, dit : « Quiconque supporte un peu de charge envers ces deux filles, sous forme d’une aumône qu’il leur offre, elles lui seront un voile protecteur contre le feu.»

  1. Offrir de son repas à son voisin

Notre voisin a des droits vis-à-vis de nous. L’impact qu’aura le fait d’aller donner de la part de ses parents un peu de son repas du jour sur notre enfant est à coup sûr profitable. Le partage de la bienveillance se transmet. Grandir dans une maison où prendre soin de son voisin est quelque chose de normal engendrera la même empathie, si ce n’est une plus grande. Et l’envie, petit à petit, de faire du bien autour de soi, loin de toute forme d’égoïsme.

  1. Être une hôte qui prend soin de ses invités

Dire à ses enfants que l’on va recevoir de la famille ou des frères et sœurs fiLahi pour partager avec eux un repas ou un moment est source de joie chez les petits. Nous voir être heureux à l’idée de prendre soin de nos invités c’est leur montrer que partager fait plaisir.

  1. Lire le Coran avec eux, le partage des bénédictions

Partager ce n’est pas que diviser un bien matériel pour en offrir un bout. Cela passe aussi par la valeur du temps et ce que l’on en fait. A une époque où tout le monde reste plusieurs heures par jour connecté à des écrans, l’idée de partager son temps avec ceux que l’on aime doit s’apprendre.

Lire le Coran devrait être le plus important moment de partage à leur inculquer. Les inciter à partager c’est surtout leur donner l’envie de partager bien plus que de l’argent ou de la nourriture. Les bénédictions d’Allah, ta’ala, n’attendent que nous. Prenons l’habitude de leur dire «Viens j’ai envie d’écouter ta voix».

Et si l’on partageait, quelque soit le niveau de chacun, une lecture quotidienne ou hebdomadaire du Coran avec nos enfants ?

  1. Jouer avec eux, un entraînement ludique au partage

Au lieu de laisser les enfants s’amuser seuls, pourquoi ne pas participer ? La beauté du partage se trouve dans des gestes du quotidien. Tous les bénéfices du jeu sur le développement de l’enfant ne sont plus à prouver. Celui de nos interactions avec eux doit pourtant être rappelé.

Jouer avec son enfant c’est lui montrer qu’il a de l’importance à nos yeux. En plus de solliciter sa motricité fine et globale, le fait de jouer avec son enfant lui permet d’apprendre à jouer avec les autres. Tout simplement.

  1. Avoir une oreille positive, c’est les inciter à partager

Terminons les règles de vie à utiliser pour leur inculquer comment partager, avec une dernière : l’écoute. N’oublions pas que savoir écouter son enfant c’est aussi du partage. Nous lui offrons ainsi un cumul de tout ce qui a été dit. En lui prêtant notre oreille, nous nous intéressons à ce qu’il est. Mais aussi à ce qui le passionne ou l’ennuie. Nous partageons des moments de sa vie et de la nôtre. Et ça n’a pas de prix.

Le partage est une valeur qui prend du temps à construire. Elle passera certainement par des phases où nous remettrons en question tout ce que nous avons fait jusque là pour la leur inculquer. La confrontation aux autres modes d’éducation lorsqu’ils seront à l’école, ou la période d’adolescence sont, par exemple, des moments de la vie où il faudra ne pas perdre de vue le principal : nous les éduquons mais nous ne sommes pas maîtres de tous les paramètres. Allahol Mosta’an !!