Parmi les défauts et faiblesses qui s’attaquent à la foi du croyant se trouve la paresse. Elle doit être combattue avec acharnement car elle est la source de nombreux maux.

Au nom d’Allah Le Tout-Miséricordieux, Le Très-Miséricordieux,

Nul n’est en droit d’être adoré à l’exception de Lui, Le Très-Haut, seul et sans associé, et Muhammad, paix et prières sur lui, est Son serviteur et messager. Il est un modèle pour qui espère atteindre l’agrément divin et son exemple représente donc un idéal de vie.

Il convient à celui qui croit en Dieu et au Jour Dernier, de puiser dans le Coran et la sunna des règles de vie et de conduite, et de combattre ses passions, ses pulsions et ses défaillances pour sans cesse se dépasser et œuvrer dans le bien.

 

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La paresse, un défaut qui tue le corps et l’âme

Parmi les défauts et faiblesses qui s’attaquent à la foi du croyant se trouve la paresse. Elle doit être combattue avec acharnement car elle est la source de nombreux maux.

Pour commencer, la sédentarité est l’un des principaux facteurs des maladies cardio-vasculaires : la fainéantise physique est donc directement liée à une mauvaise santé globale, qui indubitablement va mener à plus de flemme ; c’est un cercle vicieux : moins on fournit d’effort, plus notre corps s’épuise rapidement et donc moins on se sent capable de se dépenser.

Quant à la nonchalance et l’oisiveté sur le plan spirituel, le principe est le même, les conséquences sans aucun doute sont plus terribles encore. En effet, Dieu Le Très-Haut mentionne à deux reprises la paresse et la nonchalance dans le Noble Coran : { Les hypocrites croient pouvoir tromper Dieu, mais Dieu fait toujours retourner leurs stratagèmes contre eux-mêmes. C’est ainsi que, quand ils s’apprêtent à faire la salât, ils la font avec paresse et ostensiblement, et n’invoquent Dieu que très rarement. } (sourate 4, verset 142) ; { Ce qui empêche leurs aumônes d’être agréées, c’est qu’ils ne croient pas en Dieu et en Son Prophète ; c’est qu’ils ne se rendent qu’avec nonchalance à la salât et ne font l’aumône qu’à contrecœur. } (sourate 9, verset 54)

Dans les deux cas, il s’agit de la prière rituelle et dans les deux cas, Dieu mentionne les hypocrites. Ainsi, on comprend que pour le croyant sincère l’accomplissement du deuxième pilier de l’islam ne doit pas représenter un fardeau.

Il est temps pour chacun d’entre nous de faire le point sur la prière : en principe, lorsqu’elle est effectuée en son temps et avec la déférence et les efforts nécessaires pour la compléter, l’énergie ne doit pas nous manquer pour le reste. C’est lorsque la prière est défectueuse que l’inquiétude et la remise en question doivent nous gagner. Celui qui se voit gagner par la paresse, la nonchalance, la lassitude concernant ce rituel est en passe de tout perdre : sa subsistance ici-bas et la récompense de l’au-delà.

 

L’effort dans toutes nos tâches

L’effort dans le travail, qui est une adoration, est l’une des caractéristiques de la communauté de Muhammad, sur lui la prière et la paix. « La meilleure nourriture est celle que l’on acquiert au moyen du travail de sa main. Le Prophète Dâwûd (David) (paix sur lui) vivait du produit de sa main. » (hadith rapporté par Bukhari) ;

« La main supérieure est meilleure que la main inférieure. La main supérieure est celle qui donne et la main inférieure est celle qui demande. » (rapporté par Bukhari et Muslim) ;

« Que l’un de vous rapporte sur son dos un fagot de bois lui est bien plus préférable que de tendre la main aux gens dont certains lui donnent quelqu’aumône et d’autres ne lui donnent rien. »  (rapporté par Bukhari et Muslim) ;

« Celui qui mendie pour accroître ses biens ne mendie en réalité que des braises (d’Enfer) soit qu’il demande peu, soit qu’il demande beaucoup. » (rapporté par Muslim)

 

Le croyant qui tient à plaire à son Créateur, honorer sa religion, préserver sa dignité et tendre vers l’excellence des premiers musulmans se doit de travailler lorsqu’il n’en est pas empêché.

C’est également le cas pour l’acquisition du savoir et la recherche de la science, dont le mérite auprès de Dieu est immense : « Pour celui qui emprunte une voie à la recherche d’une science, Allah lui rend de ce fait aisée une voie conduisant au Paradis. » (hadith rapporté par Muslim)

Tenant compte de tout ceci, le musulman a le devoir moral d’être constamment en action ; qu’il s’agisse de travail, de prendre soin de son environnement et de ses proches, de l’apprentissage religieux ou du savoir-faire utile… Nulle place à l’oisiveté.

 

Se rappeler d’Allah : le meilleur des remèdes

Les solutions existent lorsque la fatigue, la paresse et le désespoir nous gagnent. Elles nous sont connues et parmi elles se trouvent en premier lieu le rappel de Dieu et la demande de Son pardon, l’évocation de la mort et la fréquentation des gens qui nous remémorent nos objectifs et partagent nos valeurs. La mort frappe en tout temps, et une fois en terre, les regrets ne nous serviront pas.

Chacun, chacune, selon nos moyens, investissons de notre temps, de notre énergie et de nos compétences pour améliorer le sort de notre communauté, en commençant par adopter une saine hygiène de vie. Un esprit sain dans un corps sain !

Rappelons qu’il convient de ne pas retarder le moment du coucher, que l’heure la plus productive est celle qui sépare la prière de l’aube du lever du soleil, que la nourriture qui convient pour deux convient pour trois, que la meilleure subsistance est celle obtenue du travail de ses mains, que parmi ceux qui ont les rangs les plus élevés se trouvent ceux qui apprennent la science religieuse et l’enseignent et que « Le croyant fort est meilleur et plus aimé par Allah que le croyant faible et dans les deux il y a un grand bien. Recherche avec énergie tout ce qui te fait du bien, demande aide à Allah et ne faiblis jamais. Si un malheur te touche ne dis pas : « Si j’avais fait telle chose, il ne m’aurait pas touché », mais dis : « Allah en a prédestiné ainsi et, ce qu’Il a voulu, Il l’a fait », car le mot “si” ouvre la voie à l’œuvre de Satan. » (hadith rapporté par Muslim).

Aussi, soyons fort-e-s, visons l’excellence et œuvrons avec persévérance, éloignons-nous de toute forme d’excès, notamment dans le sommeil, la nourriture et tout ce qui fatigue le corps et le coeur, et abandonnons ce qui a tendance à nous éloigner de notre objectif commun : al Firdaws. Il se mérite et ne se gagnera pas en se laissant aller à l’indolence.

 

Terminons sur cette invocation qui nous a été rapportée du Messager, paix et prière sur lui :

« Ô Seigneur ! Je me réfugie auprès de Toi contre les soucis et la tristesse, contre l’incapacité et la paresse, contre l’avarice et la lâcheté, contre le poids des dettes et la domination des hommes. »

 

Affectueusement, votre sœur fiLlah