« Quiconque prête à Allah de bonne grâce, Il le lui rendra multiplié plusieurs fois. Allah restreint ou étend (Ses faveurs). Et c’est à Lui que vous retournerez. »

 

 

Au nom d’Allah, Le Tout-Miséricordieux, Le Très-Miséricordieux

J’atteste que seul Allah est en droit d’être adoré, Seul et sans associé et j’atteste que Muhammad est Son serviteur et messager.

 

Parmi les qualités par lesquelles devrait se distinguer le croyant figure la générosité. Quiconque bénéficie de la miséricorde divine à travers la guidance sait dès lors réaliser les bienfaits dont il jouit et surtout sait qu’ils sont un dépôt confié par son Seigneur. Ce qu’Allah donne, Il peut, gloire à Lui, le reprendre à tout instant ; rien ne nous appartenant vraiment et, surtout, rien ne nous étant utile au Jour des comptes que nos actions et notre comportement.

On peut lire dans la sourate « al Baqara » (la vache – 2) : « Quiconque prête à Allah de bonne grâce, Il le lui rendra multiplié plusieurs fois. Allah restreint ou étend (Ses faveurs). Et c’est à Lui que vous retournerez. » (verset 245),

dans la sourate « al Hadid » (le fer – 57) : « Quiconque fait à Allah un prêt sincère, Allah le lui multiplie et il aura une généreuse récompense. » (verset 11) et « Ceux et celles qui font la charité et qui ont fait à Allah un prêt sincère, cela leur sera multiplié et ils auront une généreuse récompense. » (verset 18),

ainsi qu’au verset 17 de la sourate « at Taghabun » (la grande perte – 64) : « Si vous faites à Allah un prêt sincère, Il multipliera pour vous et vous pardonnera. Allah cependant est très Reconnaissant et Indulgent. »

 

heart-693427_640

Ainsi, le musulman qui cherche à se rapprocher d’Allah et à obtenir Sa satisfaction sait que tout ce qu’il donne et dépense avec sincérité dans le sentier d’Allah, en richesse, en biens, en temps, en énergie, en bons conseils et en enseignements lui sera rendu et, il l’espère, recevra plus encore par la miséricorde de son Seigneur.

 

« Ceux qui dépensent leurs biens dans le sentier d’Allah ressemblent à un grain d’où naissent sept épis, à cent grains l’épi. Car Allah multiplie la récompense à qui Il veut et la grâce d’Allah est immense, et Il est Omniscient. » (sourate 2, verset 261)

« Et ceux qui dépensent leurs biens cherchant l’agrément d’Allah, et bien rassurés (de Sa récompense), ils ressemblent à un jardin sur une colline. Qu’une averse l’atteigne, il double ses fruits ; à défaut d’une averse qui l’atteint, c’est la rosée. Et Allah est parfaitement Témoin de ce que vous faites. » (sourate 2, verset 265)

« Ceux qui récitent le livre d’Allah, accomplissent la salât, et dépensent, en secret et en public de ce que Nous leur avons accordé, espèrent ainsi faire un commerce qui ne périra jamais afin qu’Allah les récompense pleinement et leur ajoute Sa grâce. Il est Pardonneur et Reconnaissant. (sourate 35, versets 29-30 )

Le Noble Coran est bien plus riche encore en versets vantant les mérites de la générosité et de ceux qui donnent. L’islam n’a de cesse, à travers le coran et la sunna, d’inciter les fidèles à l’aumône, chacun selon ses moyens. En effet, une datte, un verre d’eau sont une aumône. Le sourire et la bonne parole sont une aumône

En outre, à travers la « zakât », l’aumône légale ou l’impôt purificateur selon les traductions les plus communes,  Allah a prescrit une voie menant à la paix sociale en permettant de partager les richesses qu’Il a octroyées à Ses créatures et en ordonnant à chacun de s’en acquitter en fonction de sa fortune. L’islam par sa sagesse sait que les inégalités sont une réalité et que le seul moyen pour que chacun mange à sa fin est d’ordonner, puis d’inciter, les hommes à partager ce qu’ils possèdent. « N’est pas croyant celui qui dort le ventre plein alors que son voisin a le ventre vide. » (rapporté par Tabarani, ainsi que par Hakim avec quelques différences de tournure).

 

Ne rien considérer comme acquis et ne s’attacher à rien d’autre qu’à sa religion, se suffire d’Allah, voilà un but à se fixer en tant que musulman.

L’exemple du prophète, paix et bénédictions sur lui, est celui d’une personne d’une rare bonté, se contentant tout juste de quoi vivre et qui malgré cet état de fait n’hésitait pas à donner de ses possessions et ne répondait jamais par la négative lorsqu’une faveur lui était demandé. Un homme qui a renoncé aux richesses de ce bas-monde mais qui parvenait malgré tout à distribuer nourriture, argent et marchandises. Voilà la générosité que nous enseigne l’islam. Donner sans compter, donner de sa personne naturellement. N’être avare, à l’image du Messager, sur lui la paix et les bénédictions, ni en biens, ni en services, ni en bonnes paroles et en bonne humeur. Le musulman est une miséricorde pour son entourage et sa générosité doit être à l’image de sa religion : sincère et pleine, dévouée et vouée à l’agrément divin.

 

N’oublions pas, à travers ce court et modeste rappel, que nous vivons un siècle parmi les plus durs pour notre communauté et pour l’humanité dans son intégralité. N’oublions pas que notre chair, notre honneur, la création toute entière sont souillés. N’oublions pas qu’Allah nous a donné, pour la plupart d’entre nous, la santé et des biens en abondance. Alors soyons généreuses, mes sœurs, par Allah ! Concurrençons-nous dans le bien, dans la générosité et le don. Multiplions les invocations, n’en soyons pas avares. Multiplions les aumônes, les prières nocturnes. D’abord pour eux. Puis aussi pour nous car en vérité sur tout ceci nous serons interrogés…

« Vous voilà appelés à faire des dépenses dans le sentier d’Allah. Certains parmi vous se montrent avares. Quiconque cependant est avare, l’est à son propre détriment. Allah est Le Suffisant à Soi-même alors que vous êtes les besogneux. Et si vous vous détournez, Il vous remplacera par un peuple autre que vous, et ils ne seront point comme vous. » (sourate 47, verset 38)

 

Avec toute mon affection, votre sœur fiLlah