Ainsi vois-je notre religion. L’ Islam est ma demeure ici-bas. Sans domicile, je serais en vie, mais qui sait dans quelle condition et à quel prix.

Au nom d’Allah, Le Tout-Miséricordieux, Le Très-Miséricordieux,

J’atteste qu’il n’y a de Dieu qu’Allah, Seul et sans associés, et j’atteste que Muhammad est son serviteur et messager, que la paix et le salut soient sur lui.

Que la paix soit sur vous, ainsi que la miséricorde et la bénédiction d’Allah.

L’ islam repose sur cinq piliers, et chacune d’entre nous, au moment d’embrasser l’ islam, ou lors de son éducation religieuse, est en mesure de les citer. Mais sait-on les définir ? Sait-on réellement quels sont leur sens et leur valeur ?

L’ islam est tel, à mes yeux, une maison. Notre demeure, notre refuge ici-bas.

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Si je m’en tiens à cette image, la « shahada » serait les fondations, ce qui permet à une construction de tenir debout, de faire face au temps sans s’effondrer. Sans de solides fondations, aucune maison, aucun immeuble, ne peut tenir debout. Il ne fait aucun sens de construire à vide, n’est-ce pas !?

En continuant ainsi, la « salat » correspondrait aux murs de ma maison. Ils protègent les habitants de la demeure et donnent sens à cette dernière. Ce sont eux également qui donnent forme à l’intérieur, et, surtout, sans eux l’habitation n’existe pas vraiment. On ne peut rien poser, ni rien installer sans murs.

Le « siyam », lui, serait l’équivalent des portes et fenêtres. Ce sont elles, au sein d’une demeure, qui permettent de passer d’une pièce à l’autre ; de s’isoler lorsque le besoin s’en fait ressentir et, à l’inverse, de faire rentrer ceux et ce qu’on désire. Les fenêtres et portes donnant sur l’extérieur permettent de recevoir, accueillent l’air et la lumière mais ont également la faculté de se refermer pour nous protéger des agressions et des intempéries.

La « zakat », quant à elle, représenterait le mobilier de la maison. La demeure reste demeure sans meubles ; sa forme et sa solidité sont établis. Cependant, pour pouvoir y vivre, un besoin minimal est ressenti. C’est ainsi que l’on peut vivre au sein de son habitation. La qualité, le confort, dépendent bien entendu des moyens du locataire.

Enfin, le « hajj » aurait valeur de décoration et tissus. Celui qui n’a pas les moyens de s’en procurer, peut tout à fait vivre décemment. Mais il ressentira, un jour où l’autre, lorsqu’il aura pleinement pris place en son habitat, l’envie d’y ajouter une touche personnelle, un tapis, un tableau, un objet de valeur à ses yeux…. La décoration n’est pas nécessaire, mais elle embellit l’intérieur, la rend plus chaleureuse et plus agréable, charme les invités d’une demeure et permet à ses habitants de se sentir tout à fait chez eux.

Et, pour rester habitable, agréable, une demeure nécessite qu’on l’entretienne et qu’on y fasse régulièrement le ménage. On ne peut vivre, manger, ni dormir au sein d’un environnement sale et négligé. Notre qualité de vie s’en ressentirait.

Ainsi vois-je notre religion. L’islam est ma demeure ici-bas. Sans domicile, je serais en vie, mais qui sait dans quelle condition et à quel prix. Avoir un toit sur la tête me permet de conserver une bonne santé physique et mentale, d’y élever ma fille dans de bonnes conditions, Dieu soit loué !
Il en est de même pour ma religion : grâce à elle, je ne me contente pas de survivre. Je suis en sécurité, je possède des repères. Mais, comme je dois m’acquitter de mon loyer pour conserver mon logement, je dois entretenir ma relation à Dieu Tout-Puissant puisqu’Il en est le garant. Comme pour mon habitat finalement, je Lui dois tout, c’est Lui Seul Qui permet ma situation.

Gloire à Lui qui nous a guidées, vêtues et logées. Prenons soin de nos intérieurs et des dépôts qu’Il nous a confiés !